Organisation : investir pour travailler moins et gagner plus

Et oui, investir c'est la clé du succès. Alors cette année a été riche en investissements et en redressements, c'est productif ! En effet, l'année dernière, pour vendanger 90 ares, j'avais mis... 8 jours. Ben oui, c'était le transport qui clochait : je ne pouvait transporter que 700 kg de raisin à la fois. Etant donné que mes vignes, avec le chargement, sont à près de 3/4 heures de la cave, je ne pouvais pas faire beaucoup de voyages (il m'est arrivé de congédier les vendangeur, de laisser du raisin sur place et de revenir le chercher après avoir encuvé un premier chargement). Donc, conclusion, il me fallait pouvoir transporter plus de raisin à la fois. 

J'ai donc acheté une fourgonnette et 80 caisses à vendange. Je peux maintenant transporter deux tonnes de vendange (avec une remorque), ce qui fait trois fois moins de voyages. Ajoutez à cela un pressurage des blancs plus efficace et vous arriverez à 5 jours économisés sur huit ! 

Où en étais-je ? Ah oui, gain de productivité... 

Pour continuer, aujourd'hui, je pose mes étiquettes à la main. A 80 étiquettes à l'heure, ça nous fait (pour 10000 bouteilles cette année) 125h de main d’œuvre, soit plus de trois semaines. L'année prochaine, je table sur 17000 bouteilles soit... 5 semaines de travail. Aussi, j'ai décidé d'investir dans une étiqueteuse. Je pense gagner environ 15 jours de main d’œuvre. 

Avec les 5 jours de vendange + les 15 d'étiquetage, ça nous fait un mois de gagné sur l'année !

Si MM. Mittal et Montebourg veulent un schéma ou bien me confier Florange... mouais... non mais ça va pas non !!! Alors voilà le schéma en trois photos : 

1/ caspulage

2/ poser les bouteilles capsulées sur la table

3/ poser les étiquettes

Bon, à la vigne, il y a aussi du boulot :  fort de mon expérience en beaujolais, j'ai retenu que l'union fait la force et que rien ne valait le nombre pour le désherbage. Seulement, c'est fatiguant et il faut sans cesse changer de personnel. J'ai donc embauché une équipe spécialement entraînée. Mais disponible uniquement en hiver. Allez savoir pourquoi !!! 

allez, un rang chacun et on y va !

Une petite photo reçue de New-York...

Reçu ce matin de Michael Foulk, mon importateur au USA, une petite photo prise chez un caviste New Yorkais...
Comme me disais Nicolas Gonin, un ami vigneron, mes vins seront connus à New-York avant d'être reconnus en France...
Apparemment, chez eux, le nom importe peu, ce qui les intéresse, c'est ce qu'il y a dans la bouteille (rapport à mon post "coup de gueule" du 31 octobre http://closdupigeonnier.blogspot.fr/2012_10_01_archive.html)

Dégustations à Nantes

Alors ça y est, vous pourrez découvrir très vite les vins du domaine à Nantes lors de deux soirées dégustations.

-         Le vendredi 30 novembre à partir de 18h  
chez Monsieur et Madame Potier
Le moulin des bois
44330 La Chapelle-Heulin
Tél : 02 40 31 67 55

-         Le samedi 1^er décembre, de 15h à 21h 
chez Monsieur et Madame Roquebert,
20, rue du Sacré Cœur
44000 Nantes
Tél : 02 40 74 54 23

Et... je ne voudrais pas faire un faire part mais... la Syrah de Rosette a un nouvel amateur, et peut-être... qui sait... un futur producteur...

Quentin est né le 3 novembre. (et il fait la joie de ses parents qui s'émerveillent devant ce petit être et blablablabla, trêve de mièvrerie, il est bien mignon, c'est tout)

A bientôt

Benoît

Prochains évènements dégustation

Bonjour à tous.

J'avais le choix entre coup de gueule et invitations à mes prochains évènements et salons... bon trivialement je choisi les invitations. Le coup de gueule, on verra quand j'aurai digéré...
Alors globalement deux évènements à retenir :
- le salons des vins et terroirs de Seclin (Parc de la Ramie) dans le Nord du 2 au 5 novembre (c'est à dire ce WE)
- le Salon Vins et Saveurs d'Albigny sur Saône les 10 et 11 novembre. Là, je pense que Juliette aura accouché ou sera en train (1) donc j'ai demandé à des amis de venir à ma place.
- Soirée privée à Lyon, Annecy, Nantes et Versailles : lieu et date à définir.

A très bientôt

Benoît

Allez, je n'y résiste pas tellement c'est gros :
une petite réflexion d'un futur (mais finalement ex futur) client : "vos vins ne nous intéressent pas, vous n'avez pas de nom, nous ce qu'on veut c'est un nom pour faire du pognon, c'est plus facile, ça se vend tout seul." Grandiose !!!!!
Bon ben finalement j'ai fait les deux : invits et coup de gueule.
(1)Juliette sera en train d'accoucher, pas en train de voyageur

A venir dans le blog :  
investir pour travailler moins et gagner plus
une séance d'étiquettage

I had a dream

Oui, j'ai fait un rêve. Alors, pas comme certain personnage du XXème siècle... pas de grand rêve sur les relations sociales mais... le mieux c'est de le raconter.

Au réveil, lever du soleil sur le Mont Blanc depuis ma chambre

 

Je suis à Rio (de Janeiro je pense mais dans le rêve c'est Rio) avec un copain vigneron (allez savoir pourquoi, peut-être parce qu'il m'avait appelé la veille). Tout d'un coup, il pleut et il repleut et... ç'est la crue (genre le Gave à Lourdes). 

 

Mon vin qui se trouve dans trois barriques (pas quatre, trois je m'en souviens bien) est bien à l'abri dans une cahute en bois et la rivère ne déborde que sur une rive.

Le pigeonnier ce même matin

Mais tout d'un coup, la crue redouble et passe de l'autre côté. Au début, c'est un peu ésotérique, le niveau de l'eau est au dessus de la rive mais ne la déborde pas, puis tout d'un coup, le rêve devient cauchemar et l'eau passe. 

 

Et... mes barriques sont submergées par l'eau... et là... comme tout bon cauchemar, je me réveille. Mais... racontant ce rêve, mes auditeurs m'onbt suggéré que ça aurait pu finir comme ça :

Soirée coteaux du Lyonnais chez AROMO

Une suggestion de soirée chez un ami bar à vin :    "Aromo vous propose de découvrir ou redécouvrir à travers une animation originale, les vins d'appellation Côteaux du Lyonnais.  Au total 7 vins à déguster : 3 blancs et 4 rouges, 7 sensations différentes à apprécier en compagnie d’un viticulteur de la cave de Sain Bel. La dégustation sera accompagnée d'un buffet de produits locaux pour faire de votre soirée un événement très convivial. Rendez-vous Jeudi 18 Octobre à 20h00 chez Aromo. Inscription sur réservation uniquement Tarif par personne : 20.00 €"   Aromo 15, rue Montesquieu 69007 Lyon 06 66 21 93 99 https://www.facebook.com/events/505230356153944/

Vendanges : l'album

Et voilà, les vendanges c'est fini (mercredi dernier). A part que c'est magnifique, que c'est un millésime exceptionnel, le millésime du siècle (comme tous les ans depuis quelques temps)... ouais... stop, cette année, c'est joli mais c'était compliqué. Enfin, je m'en sort plutôt pas mal puisque j'ai un peu plus de Saint Joseph blanc, un peu plus de Syrah de Rosette où contrairement à l'année dernière, nous n'avons pas eu a trier, sauf sur les deux premiers rangs. Et... mes investissements pour travailler moins et gagner plus ont payé : 8 jours de récolte l'année dernière, 3 cette année pour un volume supérieur de 27%. Merci!
Mais trève de plaisanterie, place aux photos :

la pourriture noble : l'abeille ne s'y trompe pas !

Pensées du vendangeur

Et voilà, premières vendanges à Pélussin, le Chardonnay est pressé, débourbé (le jus est décanté puis le jus clair est séparé du reste) et les fermentations commencent.

Et maintenant ? On attend... le Saint Jo blanc n'est pas mûr, la Syrah de Rosette, n'en parlons pas. Encore une bonne semaine. 

Peut-être la Patagone en début de semaine prochaine, beau temps annoncé.

Et pendant ce temps ? On fait des papiers, du nettoyage, on bichonne les tonneaux, les vidanges, les baux ruraux à faire enregistrer aux impôts, demander des droits de plantation, envoyer des échantillons aux Etats Unis (Revue Wine and Spirit), en Angleterre (revue Decanter), livrer du vin, entretenir le matériel, compter les seaux d'eau qui tombent du ciel, consulter la météo 3 fois par jour, constater qu'on peut pas trop s'y fier, planifier son emploi du temps et ne pas s'y tenir... on s'occupe quoi... tant de choses insoupçonnées. 

Enfin, après un WE de travail, la journée pluie d'aujourd'hui permet de faire des paperasse et... de rentrer chez soi à 4 heures, les administrations fermant à cette heure là. 

C'est l'avantage de l'indépendance : je peux prendre mes WE pour travailler, aller faire un salon du vin pendant que Juliette accouche... mais je peux aussi (plus rare) partir du jour au lendemain pour faire le Mont Blanc un lundi et m'en remettre la semaine qui suit (ça c'était cet été). 

Bon sinon, je ne l'ai pas dit mais le Chardonnay était bien joli, pas un gros degré mais ça ce n'est pas important, on cherche le bon équilibre. Et la journée a été bien sympathique, les vendangeurs abreuvés de vins de l'année dernière et de plus vieux millésimes (Cornas 2005, excellent !). D'ailleurs, un grand merci à eux, ils ont donné un bon coup de main. 

Un grand merci aussi à ceux qui ont eu l'obligeance de répondre même s'il n'ont pas pu venir. 

Et allez, je n'y tiens pas... quand à ceux qui n'ont même pas répondu à mon invitation... c'est vrai quoi : on peut répondre, c'est la moindre des choses, un texto = 15 secondes... 

Et le Saint Péray ? Ben oui, lui aussi est dans la boît... euh... en cuve et en tonneaux : j'ai d'ailleurs squatté une cave de plus... je pousse les murs...

Voilà, on vous fera passer des photos de tout ça si vous êtes sages

A bientôt

Benoît

Vendanges

Bonjour à tous

Je viens de faire un contrôle de maturité dans le chardonnay dans ma vigne de Pélussin : ça fait 11° (ça faisait 12° le 16 septembre).
Les vendanges peuvent être programmées le samedi 15 (donc finalement ce sera le 22).
Vous êtes tous conviés à participer à ces premières vendanges, moment historique !!!
Je vous attends donc samedi 15 (22) tôt le matin, le raisin blanc se ramasse frais, et le pressurage est très long.
Au programme :
- récolte du chardonnay
- pressurage à l'ancienne avec mon pressoir manuel mécanique

- festivités (apéros, barbecue, goûter, dîner et veillée selon les disponibilités et les goût de chacun) autour du pressoir

- le tout autour, bien sûr, des vins du domaine
Merci de me confirmer votre venue, par mail ou par téléphone ou encore en faisant un commentaire sur ce post
à très bientôt

Benoît

Buttage des vignes : vive Sachem le cheval !

Ah oui, j'oubliais... je vous avais promis des images de Sachem, l'indien qui se promène avec un bonnet dans mes vignes. 

Donc ça commence à dater (11 juin) mais ça y'est, je vous les livre. 

Globalement, très content du résultat : après un mois et demi, je n'ai pas eu besoin de refaire un passage au cultivateur (j'aurai eu du mal, vu que les deux que j'ai acheté sont pliés et chez le vendeur en garantie (Au niveau inefficacité, bravo C. motoculture...). J'ai juste dû faire un petit passage avec le cultivateur du motoculteur pour remettre un peu à plat (courir derrière lui n'a pas été de tout repos mais bon).

 Le choix du cheval : la motocharette ne passait plus dans les rangs et le buttage était nécessaire pour étouffer l'herbe sous le rang (ce que je n'arrive pas à faire avec le cultivateur.

Donc voici les images :

Donc : avant

Ca descend (jusqu'en bas sisi, private joke désolé)

premier passage

Bon ça c'est sensé être le résultat mais c'est juste les quelques rangs débuttés (et non pas buttés)

Là, c'est dans le Saint Joseph

Là, c'est la Syrah de Rosette

Et voilà, du bon boulot, mieux que dans mes rêves, merci à Sachem et à Dominique Guignan, qui est surtout forestier (débardage à cheval)
A bientôt !

PS : mises en bouteilles faites ce lundi : 1050 Saint Péray 2011
1300 Saint Joseph blanc 2011
800 Saint Joseph 2010 (la fin...)
Avis aux amateurs !

Orélie-Antoine Ier, roi de Patagonie

Comme tout le monde me demande pourquoi la cuvée Patagone, voilà une micro biographie de Orélie-Antoine 1er, roi de Patagonie.

 

"Antoine de Tounens, modeste avoué de Périgueux né en 1825 en Dordogne, débarque au Chili le 28 août 1858. Ayant promulgué une Constitution, Orélie-Antoine Ier se proclame roi d’Araucanie et de Patagonie le 20 novembre 1860, revendiquant un royaume qui s’étend jusqu’au détroit de Magellan. Fait prisonnier par l’armée chilienne le 5 janvier 1862, il est interné dans un asile. L’intervention du consul de France lui permet de regagner l’Europe en octobre 1862. Tounens monte de nouvelles expéditions en 1869 et 1874. Sa dernière tentative échoue en 1876. Objet de moqueries, il meurt dans la misère le 17 septembre 1878 à Tourtoirac (Dordogne). L’écrivain Jean Raspail conclut son roman Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (éd. Albin Michel, 1981) en se proclamant consul général de Patagonie, représentant du royaume d’Orélie-Antoine Ier. « La Patagonie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de coeur inexprimé », déclare Raspail qui naturalise depuis de nombreuxPatagons et nomme des vice-consuls dans plus de quarante pays ! Disposant d’une chancellerie à Paris, les Patagons sont aujourd’hui 5 000 !"

Pic de l'étendard (Grandes Rousses, dans les Alpes)

Ils disposent aussi de l'Institut Royal Patagon d'Oenologie dont je fais partie.

Je suis l'un d'eux depuis l'été 2003 : je porte haut les couleurs de la Patagonie dès que l'occasion s'en présente :

Mont Toubkal au Maroc

Aiguille d'Argentière (Massif du Mont Blanc)

 Alors pourquoi la cuvée Patagone ? Parce que la Patagonie, c'est le royaume de la réalisation du rêve, créer mon domaine viticole. J'espère que je ne tomberai pas dans la déchéance comme Orélie Antoine 1er !!!

A bientôt

Benoît