samedi 18 avril 2015

Activités hivernales

bonjour à tous

D'aucun disent que je ne parle plus beaucoup sur mon blog, c'est normal, avec l'arrivée du Smartphone dans votre domaine viticole favori, j'utilise plus facilement Facebook pour poster des photos et vous faire partager au jour le jour mes aventures (https://www.facebook.com/broseau). 
En ce moment, outre le travail de la vigne classique (taille), j'ai mis en place un certain nombre de tâches pour améliorer la qualité des vins, la quantité (il faut bien que je finisse par me payer un jour) et la qualité de travail.
J'ai donc commencé par faire des analyses de sol l'année dernière pour savoir où en sont les vignes. D'après les résultats j'ai donc fait un chaulage au printemps dernier dans les parcelles qui en avait besoin (Condrieu, Côte-Rôtie, Autour du Pigeonnier) puis compost de fumier de mouton sur les vignes où la vigueur est faible et où il manque de la matière organique (relance et entretien de la vie du sol surtout à Condrieu, en Saint Joseph Blanc, et un peu sur la Syrah de Rosette.
Pour les vignes de Pélussin, qui manquent de Calcium et de Magnésium, un peu de cendres de bois (issues de chênes de Côte-Rôtie). Je leur destine aussi le compost que je fais à base de 2/3 marc de raisin, 1/3 fumier de nos moutons sans oublier quelques écorces de bois (toujours le même chêne, provenance noble pour vin d'esprit noble). Les écorces servent à aérer le compost.
J'ajoute également le compost ménager à base de nos épluchures de légumes etc.

J'ai aussi investi dans du matériel efficace pour le travail du sol, covercrop, intercep hydraulique...

Côté cave, je mets en place une organisation plus rationnelle : le manque de place (et pi la dalle est pas étanche, question lavage, ça complique) me pousse à trouver des solutions. Je vais donc vinifier une grande partie de mes vins (les rouges) en extérieur (ça c'est possible grâce au chauffage central), transférer le stockage bouteilles et le poste étiquettage-expédition dans la cuverie actuelle.
 Il faudra une sorte de auvent pour abriter cuves et pressoir de la pluie... et une petite dalle.

J'ai aussi installé une chaudière bois pour le chauffage central et le chauffage des cuves de rouge pendant les vinifications.

Pour les vinifications extérieures, je disais donc que c'est possible grâce à la chaudière, en effet, les vins rouges se vinifient à chaud, entre 25 et 35°C. Une cuve extérieure se refroidit trop pour permettre ces conditions d'où le chauffage.
J'ai d'ailleurs installé une première cuve de 50 hl dès cette année. Super simple à travailler, bien plus pratique que le garage des parents où je vinifie mes rouge pour l'instant... Pas de limite au niveau plafond (plusieurs milliards de kilomètres au dessus de ma tête suffiront bien largement à mon Ego... oups, à ma cuve de 3,5m de haut !!!)
 
Un bémol toutefois, j'ai bien failli mettre 5 tonnes de raisin par terre pendant les macérations : la cuve, posée sur des dalles en béton trop fines, a profité d'une averse intense pour ramollir le terrain sous ses pied, passer à travers les dalles et s'enfoncer dans la terre. Heureusement, elle était sanglée et je la soupçonne d'être allée se poser sur la roche mère pas très éloignée sous ses pieds. Quelle FRAYEUR quand je l'ai vue penchée avec toute la Rosette dedans...

Enfin, nous avons été quitte pour une après midi de travail pour la redresser, avec la marchandise à l'intérieur et encore quelques frayeurs...
Enfin, j'ai fait une porte de garage pour fermer une pièce devant ma cave, ce qui me permet d'agrandir  celle-ci pour y stocker les prochains millésimes de blancs en cuves... On pousse les murs !

Comme vous voyez, le domaine se mets en place gentiment mais surement... on a d'ailleurs (presque) fini la plantation sur le Coteau de Tupin en Côte-Rôtie. Ce sera l'objet d'un prochain article...

En attendant, après un hiver dur physiquement, je serai heureux de vous retrouver au salon de Seclin du 24 au 27 avril prochain. télécharger une invitation.

A très bientôt

Benoît ROSEAU